Bernard Descamps

 

Maroc, vallées berbères du haut atlas

L’homme, la terre. Pas la planète, mais celle où il vit, celle de ses ancêtres, celle dont il a tout appris.

J’ai toujours été fasciné par l’acharnement avec lequel les civilisations s’accrochent à un fragment de planète.
Il y a celles qui ont l’eau et la fertilité des sols, un climat tempéré et l’abondance...et puis il y a les autres, celles des contrées extrêmes, trop froides ou trop chaudes, trop sèches ou trop sombres...

Mes premiers voyages m’avaient porté vers ces régions, vers ces gens.
J’avais d’emblée partagé leur vie, touché par leur immense générosité, leur hospitalité.

Depuis une dizaine d’années, j’essaye de montrer, de partager un peu de ce qu’ils m’ont enseigné.
Que ce soient les Pygmées de Centrafrique (1), les Peuls, au nord du Mali (2), ou les Berbères du haut atlas marocain, tous ont en commun de détenir une vérité issue de cet équilibre qu’ils entretiennent avec la terre.
C’est cette vérité que j’essaye de photographier.

Le choix de ces trois peuples, correspondant à des géographies et des cultures très différentes, constitue une sorte de trilogie des orientations économiques de l’homme et de la terre : les chasseurs collecteurs, les éleveurs et les agriculteurs.

Ainsi j’ai voyagé, non seulement dans l’espace, mais un peu dans l’histoire de l’homme.

De ces rencontres j’ai appris des choses essentielles... pour aller plus loin...


Bernard DESCAMPS Août 1999


(1) Pygmées, l’esprit de la forêt, Editions Marval, 1997
(2) Le don du fleuve, poèmes peuls, Editions Filigranes 1998

 
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Texte
© Bernard Descamps